vielle Rosalie Baudin
Cette vielle appartient à ce jour à l'association Péone Patrimoine. Ce serait la famille Baudin qui, l'ayant conservée dans les biens familiaux, la lui a confiée.
Il nous a été indiqué que Rosalie Octavie Baudin/Salicis en jouait vers 1880, d'où le nom que nous lui donnons.
Sur la photo ci-dessus, on distingue bien que son assemblage, a été fixé, non pas par de la colle dont se servent habituellement les luthiers mais par des clous. Ces clous sont aussi visibles sur le fond de caisse et servent aussi comme décor sur le cache roue.
Comme pour la vielle Augustin Baudin, la caisse est "en guitare" mais les proportions sont un peu différentes. D'autre part on peut constater sur cette photo que le fond de la caisse est à dominante noire, alors que la vielle dans son ensemble a une couleur bois.
La longueur totale de la caisse est de 460 mm et la longueur vibrante des chanterelles est de 33 cm.
Techniquement, elle possède de nombreuses similitudes avec la vielle Augustin Baudin. Il semble qu'elles viennent donc toutes les deux du même fabricant. C’est aussi une vielle diatonique comportant 13 touches et 4 chevilles.
Examinons de plus près l'intérieur du clavier. Elle est arrivée jusqu’à nous avec 4 chevilles ce qui veut dire qu’à l'époque de sa fabrication, il était prévu de monter 4 cordes mais il n’y a qu’une série de sautereaux, donc qu’une corde pouvant jouer la mélodie appelée « chanterelle ». Ce qui nous amène à dire que cette vielle a subi de nombreuses modifications soit par son fabricant, soit par la ou les personnes qui ont essayé de la faire sonner.
Comme pour la vielle Augustin Baudin, on a ajouté une baguette à l'emplacement de la rangée habituelle des notes altérées, ce qui n'est pas habituel sur les autres vielles diatoniques que nous avons étudiées.
Sur la photo générale (la première de la page) nous voyons bien les marques qui ont été faites sur le côté du clavier afin de déterminer avec précision les emplacements des touches des notes.
Quant à son décor, le fabricant l'a souhaité plus "riche" que celui de la vielle Augustin Baudin.
Elle aussi, a un cheviller finissant par une tête sculptée.
A ce jour, le chevalet a disparu mais le cordier avec la cheville pour la rythmique existe encore. Comme toutes les autres parties décoratives de la vielle il est en os.
Comme les autres vielles qui m'ont été présentées à Péone, la cheville de la percussion est plantée dans un trou de la table. Il reste encore le fil pour régler le chien qui lui, a disparu.
Le diamètre de la roue fait environ 11 cm et son épaisseur 1 cm.
Contrairement à la vielle Augustin Baudin, l’axe de la manivelle est en forme de S
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